Cap sur les spécialités bretonnes

✪ Galette traditionnelle au blé noir

La galette au blé noir (ou farine de sarrasin), ou crêpe traditionnelle, est un des incontournable de la culture culinaire bretonne, on pourrait même dire que c’est LE plat emblématique breton par excellence.

Attention toutefois à ne pas confondre crêpe bretonne et galette ! Si la crêpe au sarrasin (blé noir) et/ ou farine de froment se consomme salée ou sucrée en Basse Bretagne, elle prend le nom de galette en Haute Bretagne et elle est servie exclusivement salée. Les recettes diffèrent d’ailleurs entre la crêpe salée bretonne et la galette de blé noir.

Pâte plus ou moins épaisse, savant mélange de farine, chacun garde bien tous ses secrets de polichinelle pour fabriquer sa pâte à galette. Cette pâte assez épaisse et souple, avec des trous à la surface se prépare à base d’eau, de farine de sarrasin et de sel. Parfois, on y ajoute un œuf pour servir de liant. A faire chez-soi sans modération à l’aide d’ une bonne poêle à crêpes.

Quoi qu’il en soit, c’est bien chez les maîtres-crêpiers de Bretagne que vous trouverez les meilleures galettes bretonnes au sarrasin (le fameux or noir de Bretagne) qu’ils font chauffer sur des billigs ! Notons que cette spécialité peut aussi se retrouver dans la Manche et la Mayenne.

A l’origine, on la consommait sans garniture accompagnée d’une bolée de cidre ou de lait de baratte. Aujourd’hui, la galette bretonne se mange garnie avec de la viande, des saucisses, du poisson, du fromage, etc. Les galettes les plus connues sont la galette complète (emmental râpé, œuf, jambon) et la galette saucisse (saucisse de porc grillé).

✪ Plateau d’huîtres

Le meilleur endroit pour déguster un bon plateau de fruit de mer, c’est certainement la Bretagne. Trésors des pêcheurs locaux, les coquillages et les crustacés se marient à la perfection sur un lit de lichen, d’algues et de glace pilée. Crevettes, langoustines, oursins, bulots, palourdes, coques, praires, amandes de mer, bigorneaux, araignée, tourteau, il y’a une quantité de choix possible. Le maître-mot : la fraîcheur des produits.

Pour un concentré de saveurs iodées, nous vous recommandons vivement d’essayer le plateau d’huîtres fraîches assaisonnées d’un trait de citron (ou vinaigre et échalotte), accompagnées de pain de seigle avec son beurre demi-sel, sans oublier un bon verre de vin blanc.

Elevées dans des viviers par les ostréiculteurs bretons, on en trouve sur tout le territoire breton : huîtres de Cancale, Paimpol, Brest, les Abers, Golfe du Morbihan, le Croisic, et bien d’autres, vous pourrez même tester des huîtres sauvages de la presqu’île de Rhuys.

Pour choisir au mieux ces produits locaux, sachez qu’on distingue les huîtres creuses des huîtres plates au léger goût de noisette.

✪ Kouign-amann

Cap sur les gâteaux bretons, ou lichouseries (du breton lichou qui signifie gourmand) pour se faire plaisir. Les pâtisseries traditionnelles typiques de la Bretagne, gâteaux ou biscuits, ont toutes un dénominateur commun : le beurre.

Le Kouign-amann, recette traditionnelle du XIXème siècle originaire de Douarnenez, en fait partie. Cette recette est composée d’une pâte à pain à laquelle on incorpore du sucre et du beurre salé fermier en réalisant un pliage qui s’apparente à la technique de la pâte feuilletée. Difficile de résister à ce gâteau à la texture ultra fondante au cœur et caramélisé à l’extérieur !

La bonne adresse ? Rendez-vous en Cornouaille pour goûter les spécialités de l’association du « Véritable kouign-amann de Douarnenez » !

✪ Far Breton

Le Far Breton est aussi un grand classique de la pâtisserie de ce coin de France, une recette très facile cuite au four. Les ingrédients ? Farine de blé, œufs, lait entier, beurre, sucre et parfois ajout de pruneaux séchés. Pour la petite histoire : c’est grâce aux marins bretons d’autrefois qui ramenaient du fond de leur cale des pruneaux séchés de leurs voyages qu’a été ajouté cette petite note fruitée de pruneaux dans ce gâteau breton. Encore une histoire de mer me direz-vous !

Le far breton peut aussi être parfumée au rhum et aux raisins secs, un vrai régal pour les gourmands.

✪ Le caramel au beurre salé pour finir en beauté

Pour finir par une petite note de douceur, parlons du caramel au beurre salé, petit chouchou de la gastronomie bretonne. Gourmandise qui plaît aux petits et grands, cette friandise en laisse plus d’un pantois. En pays breton, il en existe des milliers de variantes : en nappage sur des crêpes dentelles, vendus en bonbons dans les confiseries bretonnes, sous forme de glaces, pâte à tartiner ou caramel liquide à déguster à la cuillère.

C’est grâce au maître chocolatier et caramélier français Henri Le Roux de Pont-l’Abbé, capitale du pays Bigouden dans le Finistère, qui invente une friandise révolutionnaire : le bonbon au caramel au beurre salé en 1977, que le caramel au beurre salé breton a acquis ses lettres de noblesse. Le bonbon caramel beurre salé remporte même le prix de meilleur bonbon de France en 1980.